5 choses à savoir sur La Valla, la série

Fans de binge watching, je vous vois ! Avouez qu’avant La Casa de Papel, vous non plus vous n’auriez pas misé un pop corn sur les séries espagnoles ! « La Valla » (« L’autre côté » en français) réunit deux qualités qui plaisent au public : hispanique donc, c’est également une série dystopique. Et ça, on aime ! Dans cet article, 5 secrets de polichinelle sur La Valla saison 1, du pitch aux acteurs, en passant par les critiques. Vous saurez tout, mais promis, on ne spoil rien ! 

La Valla : le pitch

L’histoire se passe à Madrid en 2045. Après une troisième guerre mondiale et une pandémie, la planète est autant en souffrance que la démocratie. La population madrilène se retrouve divisée par une clôture (La Valla) : dans le secteur 1 les membres du gouvernement et ses proches privilégiés, de « l’Autre côté », dans le secteur 2 le reste des citoyens, pauvres et apeurés. Un veuf et sa fille arrivent à Madrid pour fuir une campagne désolée et appauvrie. Mais la fillette disparaît, et sa famille part à sa recherche, dans un contexte écologique, politique et sanitaire qui fait froid dans le dos. 

La Valla saison 1 : n’espérez pas vous marrer

Regarder cette nouvelle série sur Netflix, c’est se heurter à une série dystopique. Mais ça veut dire quoi exactement ? Eh bien, à l’inverse d’une vision utopique des choses, la dystopie consiste à dépeindre des événements qui se passeraient dans un futur terrifiant. L’un des éléments clés de ce type de fiction est notamment l’autorité totale des dirigeants, soumettant les citoyens à une contrainte dont ils ne peuvent se libérer

Parallèlement, on ne peut que remarquer l’écho que semble faire La Valla de notre société actuelle : 

  • La pandémie, tout d’abord, qui n’est pas sans rappeler un certain virus qui nous pourrit la vie depuis plus de deux ans
  • La crise écologique, qui fait tristement écho aux derniers rapports du GIEC et sonne comme un cri d’alarme 
  • Enfin, l’ambiance anxiogène de la dictature qui plane sur de nombreux pays où elle ne sévit pas encore

Contrairement à ce que le visionnage de La Valla saison 1 peut laisser penser, son créateur Daniel Ecija n’a pas essayé de surfer sur la vague du Covid. En effet, la série était dispo en vidéo à la demande en Espagne dès janvier 2020. Néanmoins, la crise pandémique n’a pas commencé chez nous, et dans la série, le virus mortel présente des symptômes similaires et a paralysé toute la société. 

Concernant le climat politique, de nombreux critiques y voient un rappel de la période franquiste, dont l’Espagne semble ne pas avoir fait son deuil. 

Enfin, notez que La Valla est en PEGI 16, et que ça n’est pas sans raison ! Outre le climat anxiogène de la série, on y trouve des scènes de violences sexuelles, policières et autres joyeusetés. Le binge watching est donc déconseillé aux âmes sensibles

Une série de Daniel Ecija

La Valla série Netflix
@LeParisien

Ce nom ne vous dit rien ? Et pour cause, les créateurs sont souvent des célébrités de l’ombre, et ce, quel que soit le succès de la série ! Cependant, si vous ne connaissez pas son nom, vous avez sans doute déjà passé quelques heures devant ses créations. Les trentenaires et quarantenaires se souviendront notamment de « Un, Dos, Tres » ! Plus récemment, on lui doit la série carcérale « Vis-à-vis », connue en France sous le nom de « Derrière les barreaux ». 

Parmi la distribution de La Valla sur Netflix, on notera la présence de l’actrice Angelina Molina, qui a joué dans plusieurs films de Pedro Almodovar. Sa fille dans la série l’est aussi à la ville : vous saurez donc pourquoi vous leur trouverez un air de famille ! Irène Arcos, elle, a été aperçue dans « Elite » et « Derrière les barreaux » (du même créateur)

Une série dystopique originale ou une pâle copie ? 

La série espagnole la Valla saison 1 n’est pas sans nous rappeler d’autres séries propices au binge watching. 

  • La séparation de Madrid en deux mondes opposés évoque clairement les districts de « Hunger Games », où les nantis se gavent et s’ennuient pendant que le reste de la population meurt de faim et de peur 
  • Le côté série dystopique rappelle indubitablement « La Servante Ecarlate », avec sa dictature et ses manipulations des foules, ses opprimés en quête de liberté au péril de leur vie
  • Enfin, on notera des similitudes avec « Black Mirror », la plus alarmiste des séries qui trait eà chaque épisode une des dérives de notre société

La Valla sur Netflix : des avis mitigés

En termes de critiques, La Valla crée autant d’émules que de déceptions. Pour certains, le budget limité serait à l’origine des limites de la série, des intrigues attendues et de l’absence de diversité des lieux de tournage. Pour d’autres, Daniel Ecija aurait tenté — en vain — d’égaler la reine du genre, « The Handmaid’s Tale ». 

Lors de sa diffusion en Espagne, le premier épisode a monopolisé un peu plus de 15 % des parts d’audience. Mais le dernier en comptait à peine 8. 

Peut-être est-ce pour contrer un peu le fil blanc qui sous-tend les intrigues que Netflix n’a diffusé « L’autre côté » qu’au compte-goutte ? ? Ainsi tenus en haleine, les téléspectateurs ont peut-être prêté moins d’attention aux faiblesses que la critique reproche à la série. 

Une suite pour « L’autre côté » ? 

Si Daniel Ecija n’a jamais annoncé officiellement qu’il y aurait une suite à sa série dystopique, des bruits ont tout de même couru. Le dernier épisode de La Valla saison 1 permettrait en effet tout aussi bien de s’arrêter là que d’envisager une suite. D’après les rumeurs, elle était prévue pour 2022. Mais pour le moment, rien à l’horizon… 

Crédit photo couverture @AstresPlayer

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