Différentes méthodes de contraception sont disponibles en France pour éviter les grossesses indésirables. Comment choisir entre les différentes générations de pilules, le stérilet, l’anneau vaginal, l’implant ou les préservatifs ? Les femmes, et plus encore les jeunes femmes, ne sont pas toujours bien informées sur les méthodes contraceptives, leurs avantages et leurs inconvénients. Voici un rappel des méthodes de contraception existantes, pour réussir à choisir celle qui vous convient le mieux.
Bien choisir sa méthode de contraception
On ne choisit pas sa méthode de contraception au hasard ! Toutes les contraceptions ne fonctionnent pas de la même manière, il y a :
- des contraceptions qui bloquent l’ovulation (pilule, patch ou anneau vaginal) ;
- des contraceptions qui empêchent les spermatozoïdes d’atteindre l’ovule (les préservatifs, les spermicides ou le diaphragme) ;
- des contraceptions qui bloquent la nidation de l’œuf (stérilet).
Utiliser une méthode de contraception permet d’éviter les grossesses indésirables et de contrôler l’éventuelle naissance d’un enfant. Depuis 2013, les prescriptions médicales pour d’autres moyens de contraception que la pilule sont en hausse. Depuis quelques années, les femmes se tournent davantage vers le DIU (dispositif intra utérin) en cuivre, même si les pilules (de 1ère et 2ème générations) restent le moyen de contraception le plus utilisé en France.
Les différentes méthodes de contraception
La pilule contraceptive
Les pilules de 1ère et 2ème générations
Depuis les années 60, plusieurs générations de pilules sont apparues, contenant plusieurs types et différentes doses d’hormones. Sur les 4 générations de pilules, on distingue généralement les 1ère et 2ème générations des deux autres. Les pilules de 1ère génération (les plus anciennes) contiennent de fortes doses d’œstrogènes et un progestatif. Ce sont des pilules normodosées qui entraînent fréquemment des effets indésirables : nausées, migraines, rétention d’eau, etc… Certaines pilules de 1ère génération sont encore en vente aujourd’hui. Les pilules de 2ème génération sont les plus prescrites en France. Apparues dans les années 70, elles sont moins dosées que les versions précédentes et les effets secondaires sont moins importants. Les pilules de 1ère et 2ème générations représentent 86 % des contraceptifs oraux vendus ces dernières années.
Les pilules de 3ème et 4ème générations
Datant des années 80 et 90, les pilules de 3ème génération comme notamment la pilule contraceptive Cerazette ou encore Carlin, Desobel, Varnoline…sont généralement prescrites en cas d’intolérance aux pilules de 2ème génération. Les doses d’œstrogène sont moins importantes que pour les pilules précédentes, grâce aux nouveaux progestatifs employés (désogestrel, gestodène ou norgestimate pour la 3ème génération et drospirénone pour la 4ème), mais le risque d’accident thromboembolique veineux est plus élevé. Le risque est estimé à 6 ou 8 femmes sur 10 000 par an pour les pilules de 3ème et 4ème générations. Toutefois, les effets secondaires comme la migraine, l’acné ou les nausées sont diminuées.
Le dispositif intra-utérin (stérilet)
Il existe deux sortes de dispositifs intra utérin (DIU ou stérilets) : le DIU hormonal ou le DIU au cuivre. Ils peuvent être posés par un médecin ou une sage-femme, et durent entre 4 et 10 ans. Votre médecin peut le retirer dès que vous le souhaitez. Efficace à 99 %, le DIU présente un avantage non négligeable comparé à la pilule : ne pas avoir à penser à prendre son petit médicament tous les jours ! Le prix d’un DIU au cuivre est de 30 € et 125 € pour un DIU hormonal. La Sécurité Sociale couvre 65 % du prix du DIU et certaines mutuelles couvrent le reste à charge.
L’implant contraceptif
L’implant contraceptif est inséré sous la peau, sur la partie interne du bras. Il prend la forme d’un bâtonnet cylindrique de 4 cm de longueur et 2 mm de largeur. Comme le patch contraceptif, il libère des hormones de façon continue, et protège les femmes de 99,9 % des risques de grossesse. Toutefois, certains médicaments peuvent faire diminuer son efficacité, comme les médicaments contre la dépression, l’épilepsie ou la tuberculose (ce qui est aussi le cas des autres méthodes de contraception hormonales). L’implant est inséré en quelques minutes sous la peau par un médecin ou une sage-femme, sous anesthésie locale. Vous ne pouvez pas le garder plus de 3 ans et il peut être retiré à tout moment.
Le patch contraceptif
Le patch contraceptif se colle sur la peau et doit être changé toutes les semaines, pendant 3 semaines, à la même heure. La quatrième semaine, vous ne portez pas de patch afin de provoquer les règles (mais vous êtes tout de même protégée pendant les 7 jours sans patch). Il délivre 2 hormones combinées et il est efficace à 99,7 %, comme les pilules contraceptives. Toutefois, les erreurs d’utilisation et les oublis lui donnent un taux moyen de 91 % d’efficacité. L’utilisation de 3 patchs pour un mois coûte 15 € en moyenne (non remboursés par la Sécurité Sociale). Vous devez avoir une ordonnance médicale.
Les préservatifs
Le préservatif permet de protéger des grossesses indésirables et des IST. En latex ou en polyuréthane, le préservatif se décline en deux versions : préservatif masculin et préservatif féminin. Le préservatif masculin est le plus utilisé. Il est efficace à 98 %, mais la moyenne baisse à 85 % à cause des fréquentes déchirures ou d’une mauvaise utilisation. Le préservatif féminin est moins utilisé, mais il est efficace à 95 % lorsqu’il est bien utilisé. Il est possible de le placer plusieurs heures avant le rapport sexuel. Les deux types de préservatifs sont à usage unique. Il est très important en tant que parents d’en parler avec son adolescent et de bien expliquer les différences entre contraception et protection contre les IST et MST. Ce qui est très différent, et souvent complémentaire.
Les autres méthodes de contraception
Il n’existe pas que la pilule, les stérilets, les patchs et les implants comme moyens de contraception ! Quelles sont les autres méthodes disponibles pour éviter de tomber enceinte ?
- L’anneau contraceptif : à placer soi-même dans le vagin, à la manière d’un tampon. Vous devez le retirer après 3 semaines (pour avoir ses règles la 4ème semaine). Il coûte environ 16 € (non remboursé) et il est aussi efficace que la pilule.
- Le diaphragme : coupelle en silicone à placer au fond du vagin (taille unique ou non). Il est conseillé d’utiliser du spermicide en complément, pour augmenter son efficacité (jusqu’à 94 %). Le diaphragme, comme la cape cervicale, est réutilisable.
- La cape cervicale : c’est une fine cape en silicone qui se place sur le col de l’utérus. Elle peut se poser avant un rapport sexuel (jusqu’à plusieurs heures avant) et doit être conservée pendant 8 heures après le rapport.
- Les progestatifs injectables : ils sont injectés tous les 3 mois par un médecin ou une infirmière. C’est une méthode efficace, mais les effets secondaires sont assez importants (retard de règle, prise de poids, etc.). La Sécurité Sociale rembourse 65 % du montant total (3,44 €).
- Les spermicides : considérée comme étant une méthode pour dépanner, les spermicides (en gel, crème ou ovules) doivent être placés au fond du vagin avant un rapport sexuel. Ils sont utiles en complément d’un autre moyen de contraception (préservatif, cape cervicale ou diaphragme), pour réduire le risque de grossesse.
- Les méthodes naturelles : elles sont peu efficaces contre les risques de grossesse et nécessitent d’être organisée, rigoureuse et à l’écoute de son corps. Les méthodes les plus courantes sont le retrait, la courbe des températures et l’absence périodique.
- La contraception d’urgence : la pilule du lendemain est à utiliser occasionnellement, lorsque le préservatif s’est déchiré ou en cas d’oubli de pilule contraceptive.
Pour choisir votre méthode de contraception, discutez-en avec votre médecin ou une sage-femme. Il est possible d’essayer plusieurs méthodes avant de trouver celle qui vous convient vraiment.