Depuis le 16 mars 2022, « Bad vegan » est disponible sur Netflix. Si cette série documentaire confirme le goût de la plateforme pour les escrocs talentueux, elle fait néanmoins polémique depuis sa sortie. Pourquoi ? Que s’est-il passé au Pure Food and Wine ? Bad vegan arnaque au menu : on décortique pour vous, de l’entrée au dessert.
Bad vegan : le pitch
La série Netflix documentaire en 4 épisodes d’environ 1 heure chacun relate l’histoire de Sarma Melngailis, raconté par la principale intéressée. Si certains s’attendaient à un contenu loufoque et divertissant, on est plutôt sur une bonne base d’escroquerie sur fond d’emprise psychologique. Pas de quoi rire, donc.
La success-story de Sarma Melngailis
Après s’être égarée un temps dans des études de finance, Sarma Melngailis (l’héroïne et narratrice de Bad Vegan) se tourne vers sa vraie passion et ouvre l’un des premiers restaurants végan et crudivore de New York, à Manhattan précisément. Et rapidement, Pure Food and Wine devient the place To be ! Elle y reçoit tout le gratin d’Hollywood et de la Grande Pomme, et les clients affluent des quatre coins du monde. Ça marche d’ailleurs tellement bien pour elle qu’elle ouvre un deuxième établissement.
Elle n’excelle d’ailleurs pas que derrière les fourneaux, et ses salariés la décrivent alors comme quelqu’un pour qui il faut bon bosser. Bonne bouffe, bonne ambiance : tous les ingrédients étaient réunis pour que la mayonnaise prenne.
Quand le soufflé retombe au Pure Food and Wine
Il faut savoir que Sarma Melngailis est fragile psychologiquement, et qu’elle est excessivement attachée à son chien, le seul à combler sa solitude. Alors quand elle rencontre Shane Fox (qui s’appelle en réalité Anthony Stargis), il n’a pas beaucoup d’efforts à faire pour la séduire. Il lui fait même croire qu’il est un être supérieur (façon Léo l’être de Lumière des années 2000) capable de leur donner l’immortalité, à elle et à son chien bien-aimé. Et bien sûr, elle ne trouve pas ça too much. Sinon, Bad vegan n’aurait sans doute jamais vu le jour…
Comme souvent dans les histoires d’emprise psychologique, il semble avoir tout pour lui. Mais ses promesses de faire son bonheur n’ont d’égal que sa turpitude. De manipulation en gros mytho, elle en arrive à subvenir à tous ses besoins. Et comme ses fonds personnels ne sont pas suffisants, et que Monsieur mène la grande vie (en plus d’être accro aux jeux), elle tape dans la caisse du Pure Food and Wine. Et pas qu’un peu : 1,6 million de dollars ! Fatalement, elle en arrive à être criblée de dettes, et à ne plus pouvoir payer ses employés.
Seule solution quand ces derniers se mettent en grève, que les investisseurs demandent des comptes et que la police les recherche pour fraude : prendre la poudre d’escampette. Jouer les filles de l’air. Bref se faire la malle.
Ils seront localisés après un an, après avoir passé une commande de pizzas et d’ailes de poulet. Bien joué pour des prêcheurs de la nourriture saine et sans souffrance animale ! Bad vegan prend tout son sens !
Une série documentaire pour s’enrichir ?
Sarma Melngailis a purgé une peine de 4 mois à Rikers et vit désormais à New York avec son chien. Anthony Stargis, lui, est aux abonnés absents. Il a passé un an derrière les barreaux, et depuis, le moins qu’on puisse dire est qu’il se fait discret. Ou peut-être est-il occupé à manipuler une autre femme ?
Quand on lui demande si elle a été payée pour faire la série documentaire Bad vegan, elle répond tout en transparence.
Non, sa participation n’a pas été gratuite, mais à l’instar d’Ana Delvey, les sommes négociées avec la production ont été versées à un avocat, qui s’est chargé de dédommager ses investisseurs et ses anciens salariés. Il n’y a eu aucun enrichissement personnel dans cette démarche.
Bad vegan arnaque au menu : la controverse
Toute la controverse de Bad vegan repose sur les déclarations de Sarma Melngailis après la diffusion. « La fin est trompeuse et troublante : je ne suis plus en contact avec Anthony Strangis et j’ai réalisé ces enregistrements beaucoup plus tôt, volontairement et pour une raison spécifique. Bad vegan a raconté beaucoup de choses justement, mais c’est difficile de ne pas rester focalisée sur les choses qui sont fausses, ou qui laissent une impression trompeuse. »
D’après elle, elle n’est plus en contact avec son ex-mari, contrairement à ce que laisse penser le début de la série documentaire. Elle nie également s’être enfuie de son plein gré, Anthony Stargis lui ayant confisqué ses moyens de communication.
Si elle a participé au docu, dont elle est la narratrice principale, elle assure ne l’avoir visionné que quelques jours avant sa diffusion et ne pas avoir été consultée pour le montage et la construction du récit de Bad vegan arnaque au menu.
La série documentaire, le nouveau filon de Netlix
Peut-on reprocher à Netflix d’avoir fait de Bad vegan une histoire pour attirer le téléspectateur ? Il faut dire que la célèbre plateforme de streaming a pris goût à la série documentaire. On ne peut que penser à « Inventing Ana » et « L’arnaqueur de Tinder », qui ont aussi rencontré un franc succès. Et qu’on vous invite à aller binge-watcher si ce n’est pas déjà fait !